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“Jonasz au Grenier”, quand tu n’as pas envie que la représentation s’arrête

“Jonasz au Grenier”, quand tu n’as pas envie que la représentation s’arrête
Chers Théâtreux,
 
Dans cette nouvelle lettre, je vais vous parler d’imaginaire, d’amour, d’un grenier, de Michel Jonasz, de créativité, d’un journal intime, et surtout d’un spectacle qui nous embarque dans un univers plein de poésie, de douceur et de rêverie, idéal après une journée éprouvante ou stressante (ou pas, d’ailleurs). C’est ce que j’ai pu ressentir lors de ma venue au Théâtre La Bruyère pour y découvrir le spectacle musical “Jonasz au Grenier”, créé et mis en scène par Franck Harscouët, et proposé par la compagnie Compote de Prod.

Un soir de pluie, dans le grenier-atelier d’une costumière, trois mannequins de celluloïd prennent vie comme ils le font sans doute depuis toujours entre les douze coups de minuit et le lever du jour, quand les humains sont endormis. Animés du désir intense de vibrer au diapason de ces émotions humaines dont ils sont chaque jour les témoins muets, ces mannequins à la jeunesse éternelle ont entre leurs mains le journal intime de l’ancien propriétaire, un homme, un créateur, un musicien…

Sur scène, telles des poupées dans un décor féerique, nous découvrons trois comédiens incarnant trois mannequins qui s’animent, à la nuit tombée, dans le grenier d’une créatrice : ils découvrent le journal de l’ancien propriétaire… ils découvrent la beauté d’un cœur qui bat… Ensemble, ils jouent de la musique, chantent, virevoltent, rêvent et s’émerveillent, découvrent l’amour, découvrent les joies et les émotions humaines multiples… Sur les airs de Michel Jonasz, ils nous racontent une histoire qui parle d’amour et de la vie (cela m’a rappelé l’une de ces veillées nocturnes où l’on se raconte des histoires fantastiques).
 
Qu’on soit connaisseur ou pas de l’univers de Michel Jonasz (pour ma part, je connaissais peu et j’avais peur de ne pas tout saisir, de ne pas avoir la référence), le spectacle se constitue de telle manière qu’en fait, il nous raconte une histoire, et que les chansons sont là pour habiller cette histoire (et cela merveilleusement bien) ; et d’ailleurs, au même titre que les somptueux décors et costumes dont on dirait qu’ils sortent directement d’une maison de poupées ou d’un film de Tim Burton.
 
Le décor, comme les costumes, comme les visuels du spectacle, sont d’une richesse, d’une beauté, et dans le souci du détail (je rêve de la même décoration d’intérieur chez moi). D’ailleurs, ce qui a attirée ma curiosité en premier lieu est le visuel du spectacle : une affiche aux couleurs m’inspirant le rêve, l’imaginaire, la créativité, la douceur...

Que font trois êtres qui n'ont pas connu la beauté de ce monde, lorsqu'ils sont seuls, loin des regards des autres ? Ici, ils rêvent au peu qu'ils en connaissent, ils imaginent, et ils recréent la beauté de ce monde dans leur univers… Ici, trois êtres inanimés se prennent à rêver et à ressentir des émotions qu'ils expérimentent sans y avoir été destinés… Et s'ils pouvaient nous inspirer ?

Julien - spectateur totalement conquis à la sortie du spectacle

Tout, absolument tout, dans ce spectacle y est sublime (et non, je ne pense pas exagérer sur les superlatifs). Et oui, mon petit cœur de spectatrice (certes, hypersensible) est tombé en amour de cette création : une proposition artistique délicate et pleine de magie et de féerie qui fait un bien fou, qui apaise et qui captive.
 
Pour la petite anecdote, je sortais d’une journée intense et stressante au bureau, où je travaille plus ou moins sous pression depuis plusieurs semaines… j’arrivais au théâtre tendue, stressée, encore dans une énergie peu agréable, avec une migraine et des tensions musculaires… (bref, le tableau pas très réjouissant au premier abord) et puis le spectacle a commencé, et la douceur a envahi la salle, a conquis mon cœur et a apaisé mon corps.
 
Mon compagnon et moi-même avons été émerveillés à chaque seconde de la représentation, qui nous a mis des étoiles dans les yeux. Je me suis sentie un peu comme dans un grenier aux merveilles qui nous ouvre la porte de l’imaginaire pour nous sortir de la morosité ambiante.
 
Jonasz au Grenier”, c’est un nouveau moment suspendu au théâtre, et une occasion de se laisser envoûter dans un univers poétique et onirique. Les artistes nous emmènent avec générosité dans leur univers au point que je n’avais pas envie que la représentation s’arrête quand ils se figent à nouveau… annonçant la fin de ce doux songe, annonçant la fin du spectacle, annonçant comme un retour à la réalité. Voici un spectacle qui comblera toute la famille, les rêveurs, les amoureux de la vie, et tous ceux qui ont besoin de douceur et de bien-être.
 
Sur ce, je vous dis à très vite, et au plaisir de se croiser dans une salle de spectacles, dans la vraie vie, ou bien ici-même, pour un nouveau récit d'aventure théâtrale.
✨✨​​​​​​​✨​​​​​​​✨
L'équipe créative de cette merveille :
​​​​​​​Livret & Mise en scène : Franck HARSCOUËT
Avec : Amala Landré, Tristan Garnier ou Timothée Path et Malaurie Duffaud 
Arrangements et direction musicale : Christophe Houssin sur des chansons de Michel Jonasz 
Scénographie et Costumes : Philippe d’Avilla et Franck Harscouët 
Chorégraphie : Sébastien Savin 
Coaching vocal : Mark Marian
Assistant mise en scène et lumières : Philippe d’Avilla
✨​​​​​​​✨​​​​​​​✨​​​​​​​✨
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À propos
Lauriane Cronier

Lauriane, théâtreuse passionnée, met en lumière le monde du spectacle, pour ajouter plus de théâtre à la vie et plus de vie au théâtre.
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