“Charles IV”, quand le théâtre nous emmène dans une intrigue de cape et d’épée

Chers Théâtreux,

 

Dans cette nouvelle lettre, je vais vous parler d’une histoire de cape et d’épée, d’intrigues, du roi Charles IV, d’un drame, de trahison, de colère, de folie, et surtout d’une pièce à l’ambiance mystérieuse, haletante et captivante. C’est ce que j’ai pu ressentir en me rendant au Théâtre Montmartre Galabru pour y découvrir la création “Charles IV”, écrite et mise en scène par William Debrock, et proposée par la Compagnie Les Richarleptiques.

L’histoire commence par la réunion de quatre frères qui apprennent la maladie, puis la mort de leur père - alors roi. L’un d’entre eux, Charles, est désigné pour lui succéder et monter sur le trône à son tour. Ce n’est pas sans compter sur une jalousie du cadet de la famille, Franck, bien décidé (et par tous les moyens) à devenir roi à la place de son frère…

 

Aussi, c’est l’histoire d’une fratrie unie qui voit ses liens se défaire petit à petit, d’un jeune roi trahi par ses frères, d’un homme sombrant de la colère à la folie, de la part de noirceur qui efface la  part de bonté.

 

Au sujet de ce dernier point, d’ailleurs, la transformation et le jeu du personnage de Charles sont particulièrement impressionnants : la mise en scène nous montre le moment où sa part d’ombre prend le dessus. Une partie du visage et une main du comédien sont alors peintes de noir (évoluant au fil de la représentation), et cela se traduit aussi par une sorte de dédoublement de personnalité du personnage de Charles, comme si sa part de bonté n’avait plus de repères et laissant alors plus de place à sa part de noirceur. Un point de vue que je trouve ici très intéressant et qui pourrait pousser à la réflexion au sujet des blessures et traumatismes que l’on peut subir émotionnellement.

 

Avec “Charles IV”, dernier volet d'une trilogie - après “Eleftheria” et “Barthélémy” (créées entre 2015 et 2022), l’auteur, William Debrock, nous propose une nouvelle fiction plongeant le spectateur dans une ambiance mystérieuse mêlant les genres du fantastique et du médiéval. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé la scène de combat à l’épée, qui ravira notamment les amateurs d’histoires de cape et d’épée, autant que les amateurs d’escrime.

 

Créée par la prometteuse compagnie Les Richarleptiques, “Charles IV” est une proposition artistique embarquant le spectateur avant tout dans une intrigue captivante et un moment de théâtre riche et surprenant. Une histoire dramatique mêlant des histoires de famille et de pouvoir, de vengeance, de suspense et de tensions. Un spectacle adapté à tous les publics et de quoi passer un nouvel instant hors du temps au théâtre.

 

Sur ce, je vous dis à très vite, et au plaisir de se croiser dans une salle de spectacles, dans la vraie vie, ou bien ici-même, pour un nouveau récit d'aventure théâtrale.

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Auteur et metteur en scène : William Debrock

Costumes : Océane Brindejonc

Bande originale : Monsielle

Régie lumière : Nicolas Défaÿsse

Chorégraphie de combat : Erwan Bleteau

 

Moeava Mou Sing : Charles d’Harmont, héritier du trône

Alice Vinet : Franck, frère de Charles

Judicaël Anger Blondeau : Henri, frère de Charles

Jason Giglione : Arthur, frère de Charles

Oriane Tessier : Aliénor, reine et mère des quatre frères

Clothilde Caro : Léonie, épouse de Charles

Capi : Monseigneur de Laufort, conseiller du Roi / Villageois / Garde

Aziliz Bucas : Le messager

Jayma : Le Roi, père des quatre frères / Villageois / Garde

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