Coralie Menella dans “Y’a Pire”, quand le théâtre nous invite à persévérer même quand c’est difficile

Chers Théâtreux,

Dans cette nouvelle lettre, je vais vous parler de résilience, de persévérance, de portraits de femmes, et surtout d’un seul-en-scène porté par une comédienne bluffante. C’est ce que j’ai pu ressentir quand je suis allée à la Comédie des Trois Bornes pour y découvrir “Y’a Pire”, spectacle écrit et interprété par Coralie Menella, et mis en scène par Kadia Ouabi, Charlotte Costes-Debure et Theodora Caspar.

Des femmes prises dans le rouage de la société tentent de garder la tête haute en décortiquant ce qui leur arrive. Y'a pire c'est aller de l'avant, essayer d'en rire, et ne surtout pas se laisser ensevelir.

C’est l’histoire, ou plutôt les histoires, de femmes tantôt en état d’anxiété, tantôt malades, tantôt ayant une tendance à l’addiction, tantôt sans domicile, ou encore tantôt en situation de précarité financière… autant de troubles difficiles à gérer dans notre société actuelle, qui pèsent parfois sur le moral. Mais aussi, autant de troubles qui peuvent rendre plus fort quand, malgré tout, on continue d’espérer, de croire en notre potentiel, d’avancer au-delà des embûches.

C’est le récit que nous présente Coralie Menella, dans ce seul-en-scène théâtral touchant et percutant qui portent un regard tendre sur ces femmes prises dans l’engrenage de la société.

Dans un décor plutôt épuré, avec l’aide de jeux de lumières et d’une ambiance musicale, la comédienne habite chacun de ses personnages et emmène le spectateur avec aisance dans chacune des situations évoquées.

“Y’a Pire”, c’est une proposition artistique audacieuse qui pointe du doigt certaines réalités difficiles de notre société tout en nous montrant un chemin possible vers la résilience, l’espoir et la persévérance. Un spectacle qui secoue et qui m’a fait passer un nouveau moment suspendu au théâtre. Une pépite à aller découvrir sans plus attendre !

Sur ce, je vous dis à très vite, et au plaisir de se croiser dans une salle de spectacles, dans la vraie vie, ou bien ici-même, pour un nouveau récit d'aventure théâtrale.