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Michael Hirsch dans “Y’a de la Joie”, quand le théâtre rend la joie de vivre contagieuse

Michael Hirsch dans “Y’a de la Joie”, quand le théâtre rend la joie de vivre contagieuse
Chers Théâtreux,
 
Dans cette nouvelle lettre, je vais vous parler de joie de vivre, d’humain, d’émotions, de quête de soi, d’écoute de soi, de philosophie, d’apprentissage et d’introspection, de conditionnement, de mental, et surtout d’un spectacle seul-en-scène de joie communicative qui aide à se sentir plus léger face à l’adversité. C’est ce que j’ai pu ressentir quand je me suis rendue au Festival OFF d’Avignon pour y découvrir le spectacle “Y’a de la Joie”, écrit et interprété par Michael Hirsch, et mis en scène par Mikaël Chirinian.

Un an pour apprendre LA JOIE DE VIVRE ! C’est le défi que je me suis lancé. Et ça a marché… enfin presque !
Avant ça, j’avais essayé le bonheur avec un grand B : celui d’Instagram, des citations inspirantes et des méthodes de développement personnel. Résultat : j’ai coché toutes les cases… sauf celle du bonheur
Alors j’ai tenté de comprendre. J’ai lu, testé, et fait des rencontres… étonnantes ! Et je vous embarque dans cette quête drôle, sensible, et surtout joyeuse !

Quoi de mieux que de commencer un festival par un spectacle qui parle de joie de vivre ? C’était mon tout premier spectacle de cette édition 2025 et cela m’a d’emblée donner de l'énergie pour le reste du séjour. 
Après avoir vu et adoré ses précédents spectacles “Pourquoi ?”, “Je Pionce donc je suis”, et “Le Montespan”, il m’a semblé tout naturel de suivre l’actualité de ce prodige et d’aller découvrir son nouveau spectacle. Lancé dans le grand bain du Festival d’Avignon après quelques mois de rodage, ce spectacle nous parle, en plus, d’un sujet joyeux.
Le résultat : encore un coup de maître de Michael Hirsch qui réussit l’exploit de contaminer le public à coups de joie dans un monde qui très souvent ne l’est pas.
 
Dans “Y’a de la Joie”, Michaël s’interroge : et si la joie de vivre n’était pas un luxe, mais un apprentissage ? Aussi, pour ce faire, il réfléchit à la question, se documente, pratique des activités qui lui procurent de la joie…
Dans ce troisième seul-en-scène, il nous embarque dans une quête intime, drôle et lumineuse : celle d’un homme qui, après avoir essayé toutes les pratiques de développement personnel pour atteindre le bonheur, réalise qu’il ne l’a pas trouvé et se sent toujours aussi soucieux.
Qu’à cela ne tienne, il décide alors de prendre le problème à bras-le-corps : aussi, pendant un an, du 1er janvier au 31 décembre, il va tenter de comprendre ce qu’est la joie véritable, loin des injonctions d’Instagram et des recettes dites “miracles”... Le défi est vaste, mais motivant par sa finalité.
 
Il nous parle de figures de légèreté, en contraste avec sa propre personnalité moins sereine. Cela l’amène à interroger ses conditionnements, ses schémas de pensées, ses croyances limitantes : peut-on apprendre la joie ? est-ce inné ou cela se construit ? D’où vient ce fameux “syndicat de l’abattement” qui nous saisit quand on veut trop bien faire ? …en creusant ces questions, il nous invite à nous écouter vraiment, à oser dire m**** aux “ça va ?” un peu trop mécaniques et aux sourires de façade.
 
Accompagné par son carnet de joies, dans lequel il note ses moments heureux pour les relire dans les jours plus gris, Michaël nous emmène explorer avec lui ce qu’est la Joie de Vivre… il nous fait voyager à travers ses pensées, ses découvertes, et ses doutes. Nous sommes alors rapidement happés par ce récit captivant, entre introspection, philosophie, et humour finement ciselé. (et même qu'il y a un peu de Fabrice Lucchini dedans)
Crédits Photos : Stéphane Kerrad
Crédits Photos : Stéphane Kerrad

Crédits Photos : Stéphane Kerrad

Sur scène, le dispositif est plutôt minimaliste - avec deux échelles en bois et une toile, que l’artiste utilise et transforme avec inventivité pour habiller son récit : on l’observe monter, descendre, voire s’élancer, un peu comme si chaque pas sur l’échelle était comme une impulsion, un peu comme si c'était une métaphore de son élévation intérieure vers la joie.
Comme ses précédents spectacles, le texte et le jeu sont d’une grande richesse et fluidité, le tout porté par une interprétation sensible et une mise en scène dynamique. (Pour celles et ceux qui l’ont déjà vu sur scène précédemment, il y a ici moins de jeux de mots mais une narration toujours aussi captivante, entraînante et incarnée).
 
Le spectacle “Y’a de la Joie” aborde ainsi avec finesse des sujets très contemporains : le développement personnel (ou développement person-nul ?, comme il l'évoque), le burn-out joyeux, ou encore les émotions universelles (un clin d'œil aux émotions de base de Paul Ekman, ou encore au film d’animation “Vice-Versa”).
On y apprend notamment que, contrairement à ce que l’on pourrait penser, le rire n’est pas le propre de l’homme, mais les larmes oui… et notamment les larmes d’émotion. Et bien d’autres petites perles de savoir, transmises avec humour, passion et poésie, qui viennent nourrir un texte jamais démonstratif et toujours incarné.
Ainsi, Michael chemine un peu comme un voyage vers soi... A mi-parcours, un événement bouleverse sa trajectoire. Un basculement qui donne au spectacle une profondeur nouvelle, qui va réveiller ses doutes, mais aussi son envie de transmission et son envie de réussir à comprendre la joie de vivre. Malgré les inquiétudes, malgré la fatigue, Michaël continue d’avancer, de cheminer …vers la joie, la sérénité.
 
Pourquoi il faut y aller ?
Y’a de la Joie” est une proposition artistique qui s’impose comme un véritable coup de cœur de ce festival.
Pourquoi ? Parce que c’est un spectacle qui fait du bien, qui fait rire, réfléchir, et qui rallume une étincelle là où la routine et/ou les tempêtes de l’existence l’ont peut-être un peu étouffée ; Parce que c’est un récit qui fait chaud au cœur et nous captive du début à la fin, un cheminement vers la joie, par étape, où l’on apprend autant que l’on rit ou que l’on est ému.
En bref, cette nouvelle pépite signée Michaël Hirsch est un spectacle nécessaire qui vous rendra un plus joyeux : c’est une invitation à ralentir, à ressentir, à retrouver cette joie simple (enfin pas si simple)... mais pourtant fondamentalement essentielle.
 
Sur ce, je vous dis à très vite, et au plaisir de se croiser dans une salle de spectacles, dans la vraie vie, ou bien ici-même, pour un nouveau récit d'aventure théâtrale.
Michael Hirsch dans “Y’a de la Joie”, quand le théâtre rend la joie de vivre contagieuse
✨✨✨✨✨
L'Équipe Artistique
Ecrit & Interprété par Michaël Hirsch
Mise en scène par Mikaël Chirinian
Création Lumière par Laurent Béal  
 
✨✨✨✨✨
A l'attention des programmateurs, pour découvrir ce spectacle et l’amener dans votre ville et/ou lieu de spectacle, je vous invite à prendre contact avec : aallouchery@kimaimemesuive.fr et jdelpech@kimaimemesuive.fr
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Lauriane Cronier

Lauriane, théâtreuse passionnée, met en lumière le monde du spectacle, pour ajouter plus de théâtre à la vie et plus de vie au théâtre.
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