La pièce s’ouvre sur le personnage de Robert, depuis longtemps célibataire, et sur le point d’accueillir son rendez-vous galant lors d’un dîner entre amis. Il est anxieux, soucieux de ne pas être assez, de ne pas plaire, et souffrant quelque peu d’une sorte de complexe d’infériorité par rapport à son ami. Aussi, il demande à cet ami de l’aider à se mettre en avant pour conquérir sa douce… Les invités arrivent, la soirée bat son plein, et petit à petit chacun cède à ses envies, ses pulsions, ses fantasmes… cela amenant des moments entre humour, tendresse, le trash ou encore le drame sur scène.
“Reptiliennes” est une pièce qui nous plonge dans un univers décalé et absurde, racontant une histoire sur l’amitié, l’amour, le désir, le fantasme, mais aussi sur nos pulsions et sur notre cerveau reptilien pouvant céder à ces pulsions.
J’y ai retrouvé un jeu et une mise en scène plutôt brillants, dynamiques et énergiques, où parfois plusieurs scènes se déroulent en même temps sous nos yeux, nous plongeant de manière intense dans l’histoire.
Dans un amour de l’humanité et de la nécessité de créer des liens sociaux entre les individus, la compagnie crée, à travers le spectacle “Reptiliennes”, une pièce qui nous interroge sur en quoi telle ou telle actions nous rend plus ou moins humains ? De quoi ouvrir la réflexion sur la notion d’être humain versus la notion de morale et les injonctions de notre société.
Voici une proposition artistique qui, au travers de personnages attachants qui se libèrent des “normes” sociales, d’une histoire qui intrigue, nous fait rire et nous touche d'une manière ou d'une autre. Un nouveau moment suspendu grâce au théâtre, pour un public averti.
Sur ce, je vous dis à très vite, et au plaisir de se croiser dans une salle de spectacles, dans la vraie vie, ou bien ici-même, pour un nouveau récit d'aventure théâtrale.