Inspirée d’une histoire vraie, la création “Et si c’était elle ?” est effectivement l’histoire d’une rencontre virtuelle pas comme les autres. Une rencontre entre Franck et Léopoldine (dite “Lélé”). La pièce s’ouvre sur leur premier rendez-vous à la suite de discussions sur une application de rencontres. On découvre Franck qui se rend dans le bar où Léopoldine l’attend déjà… Il est “bipède”, elle est en fauteuil roulant. C’est le début d’une rencontre entre deux univers que tout pourrait opposer, et qui pourtant se retrouvent grâce au partage d'un moment improbable et hors du temps, avec un lien qui se tisse doucement.
Cette histoire m’a particulièrement touchée car j’y ai retrouvé deux personnages forts et fragiles à la fois : lui est un peu rude et maladroit autant qu’il peut être tendre, elle est persévérante et ambitieuse autant qu’elle peut être très sensible vis-à-vis de son handicap. C’est un peu l’histoire de deux humains qui se donnent de la force mutuellement pour avancer.
Dans cette pièce, j’y ai trouvé un spectacle offrant, en plus d’un nouveau regard sur le handicap et son acceptation, non pas une leçon mais plutôt une dose d’énergie, d’espoir et de force de croire en ses rêves et en son potentiel. Une sorte de force et de résilience propre à ces individus qui continuent d’avancer quand leur vie bascule, avec leurs bagages émotionnels.
Par exemple, au travers du personnage de Léopoldine, sévèrement handicapée, on découvre une femme optimiste, enthousiaste et audacieuse. On découvre que, grâce au pouvoir de son intention, ce n’est pas un handicap qui l’arrêtera dans la conquête de ses rêves. Un parcours qui a de quoi inspirer, se remettre en question parfois, et intrigue alors Franck.
“Et si c’était elle ?” est, à mon sens, une proposition artistique mélangeant théâtre et danse, comédie et poésie, qui nous parle d’humain, d’amour, d’espoir, de force de vivre… Un spectacle qui a fait que je ne voulais plus que la pièce s’arrête (et cela même dans le choix des musiques). A l’heure où j’écris ces mots, il ne reste plus qu’une représentation parisienne, et je souhaite une belle et longue programmation à cette pépite théâtrale qui fait du bien, et permet de vivre un moment de théâtre hors du temps.
Sur ce, je vous dis à très vite, et au plaisir de se croiser dans une salle de spectacles, dans la vraie vie, ou bien ici-même, pour un nouveau récit d'aventure théâtrale.