Le rideau s’ouvre sur une prise d’otage. Une comédienne se retrouve bâillonnée sur une chaise dans un “mobil-home témoin”. Elle est seule. Et puis, on découvre un drôle de personnage, Lulu, son ravisseur. La prenant pour la Présidente du Festival International du Film de Deauville, il la retient prisonnière dans l’espoir d’une rançon pour financer un projet qui lui tient à coeur et qui lui demande beaucoup d’argent. L’histoire prend un nouveau tournant au moment où la tante de Lulu rentre au mobil-home qu’ils partagent, et découvre la comédienne attachée…
Ainsi, j’ai rencontré trois personnages en pleine crise existentielle (tantôt une crise de quête de sens, tantôt une crise identitaire, tantôt une crise d’ordre financière) qui ont des envies mais qui se sentent bloqués pour les réaliser. Entre une comédienne frustrée de ne pas être remarquée dans son travail, une tante qui rêve d'un logement plus décent et d’être une geisha, et Lulu qui voudrait changer de sexe, ce sont là trois personnages hauts en couleurs dont on découvrira les désillusions, les rêves et surtout leur envie de les réaliser, à leur manière, aussi loufoque soit-elle, et surtout de manière soudée par la volonté d’arriver chacun à son objectif personnel en se soutenant.
La Compagnie des Horloges Lumineuses nous présente ici une proposition artistique à la fois burlesque et poétique, avec cette histoire plutôt inattendue mettant en avant des protagonistes culottés, drôles et touchants. J’ai vécu ici un moment de théâtre aussi déjanté que plein de tendresse, qui m’a fait passer la soirée comme un moment suspendu. “Perdues dans Stockholm” vous fera vivre un très chouette moment d’humour et de détente grâce à la magie du théâtre.
Sur ce, je vous dis à très vite, et au plaisir de se croiser dans une salle de spectacles, dans la vraie vie, ou bien ici-même, pour un nouveau récit d'aventure théâtrale.