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“La Force du Coquelicot”, quand le théâtre ouvre une petite lucarne alors qu'il fait nuit

“La Force du Coquelicot”, quand le théâtre ouvre une petite lucarne alors qu'il fait nuit
Chers Théâtreux,
 
Dans cette nouvelle lettre, je vais vous parler de destins, de rencontres improbables, d’humains qui se réparent, d’une bicyclette un peu magique, et surtout d’une pièce qui apporte de la joie autant qu’elle émeut. C’est ce que j’ai pu ressentir lors de ma découverte de la pièce “La Force du Coquelicot”, écrite par Lydia Cherton, mise en scène par Bruno Banon, et proposée par la Compagnie des Mille Portes, lors d’une résidence au Théâtre Odyssée de Levallois-Perret.

Une femme, un homme... au bord de la falaise. C’est l’histoire d’une main tendue, si difficile à recevoir, de la rencontre accidentelle de deux êtres qui vont s’offrir mutuellement du courage.

D’un rouge vif - tel un symbole de la passion - les fleurs de coquelicot ne passent pas inaperçues. Le Coquelicot est une fleur qui fane rapidement dès qu’on la cueille. Ainsi, pleine d’ardeur, elle est aussi fragile. Une sorte de beauté éphémère. Outre cette fragilité, c’est aussi une fleur qui signifie également la consolation et le repos. Des symboliques que l’on retrouve dans ce texte plein de générosité et de poésie.
 
Aussi, nous faisons connaissance de Julie et de Félix. 
Julie, amoureuse de la vie, ne parvient plus à trouver du sens dans son existence. Elle n’a plus l’envie ni le goût des choses. Elle ne sait plus ce qu’elle aime. Elle se sent comme morte de l’intérieur. Malgré tout, elle garde son optimisme et sa spontanéité, cette force de vie qui est ancrée en elle et qui lui donne la sensation de voler. 
Félix, lui, a perdu sa femme dans un accident de voiture il y a six mois, il se sent comme amputé. Il puise son énergie à travers sa fille de 7 ans. Il essaye de se réparer, d’aller de l’avant. Félix, trouvant Julie au sol vers ke bord de la falaise, va tenter, tout au long de la pièce, de lui venir en aide en lui apportant écoute et bienveillance. Il lui tend la main pour l'amener à aller mieux, à évacuer ce qui la bloque, pour qu’elle se sente un peu plus légère et qu'elle retrouve cette passion en elle. 

Quand tout est noir à l’intérieur, c’est l’ouverture d’une petite lucarne qui représente un grand pas pour aller mieux.

La Force du Coquelicot”, c’est l’histoire d’une rencontre improbable entre Julie et Félix, deux humains qui se retrouvent au bord d’une falaise par un hasard de circonstances, qui lient connaissance, et aussi deux êtres qui tentent, chacun à sa manière, de se réparer de l’intérieur. Ils sont là, tous les deux, au bord de cette falaise, et près du vélo de Julie au sol en train de se réparer également. Ils s’écoutent, cherchent à se comprendre, à s’aider à aller mieux.
 
J’ai été particulièrement touchée en plein cœur par la beauté de ce texte, à la fois rempli d’optimisme et d’émotions multiples. “La Force du Coquelicot” est une pièce qui amène, par la magie et la beauté du théâtre, à une réflexion sur notre bonheur, par rapport à ce que l’on a et ce que l’on a du laisser partir. C’est aussi une ode à la vie, à la force de vivre, et à notre capacité à rebondir quand la noirceur et la peine envahissent soudainement notre passion, notre enthousiasme et notre persévérance, sans que l’on sache trop pourquoi.
 
Voici une proposition artistique pleine de douceur, d’amour et de poésie que je recommande vivement, qui redonne de la saveur à la vie, telle une petite lucarne que l’on ouvre quand tout semble noir. 
 
Sur ce, je vous dis à très vite, et au plaisir de se croiser dans une salle de spectacles, dans la vraie vie, ou bien ici-même, pour un nouveau récit d'aventure théâtrale.
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Lauriane Cronier

Lauriane, théâtreuse passionnée, met en lumière le monde du spectacle, pour ajouter plus de théâtre à la vie et plus de vie au théâtre.
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