“Tchekhov, Feydeau, Courteline sur le ring” (ou “TFC sur le ring”, pour les intimes), c’est la nouvelle mise en scène d’Arnaud Allain. On y retrouve trois pièces courtes : tout d’abord, “L’Ours” d’Anton Tchekhov, puis “Ne te promène donc pas toute nue” de Georges Feydeau, et enfin “Les Boulingrin” de Georges Courteline. La particularité étant la mise en scène complètement décalée, déjantée et pleine d’humour, au-delà des conventions, tout en respectant les textes qui résonnent encore beaucoup dans notre société actuelle.
En effet, le choix du décor s’est porté essentiellement sur des bâches délimitant une sorte de “ring” qui laisse la place et la parole à des personnages bousculant les conventions et le “qu’en-dira-t-on”, laissant le spectateur se délecter par un spectacle détonnant et surprenant, mis en scène avec originalité et ingéniosité.
La période étant bien souvent compliquée, j’aime me ressourcer dans la chaleur d’un livre, d’une salle de cinéma ou d’un lieu de spectacles. Aussi, un soir de gros coup de blues, je me suis alors aventurée sur un coup de tête à la découverte de la pièce “Tchekhov, Feydeau, Courteline sur le ring”, sans connaître au préalable aucun de ces trois textes. C’était donc une découverte totale…et surtout une surprise totale, et de taille ! J’ai ri beaucoup. J’ai été touchée et émue par la générosité des comédiens. J’ai été bluffée par la mise en scène. Bref, du théâtre qui m’a fait ressentir tout un tas d’émotions me faisant oublier le reste et me faisant sortir de la salle avec le sourire. A tel point que j’associe dorénavant cette pièce à un de mes remèdes les plus efficaces pour surmonter un coup de blues [Ancrage].
“TFC sur le ring”, c’est un ring et du théâtre en trois rounds avec des personnages qui se confrontent en osant exprimer leur authenticité, leurs valeurs, leur audace. C’est une mise en scène et un jeu rythmés et entraînants. C'est des textes qui s'adaptent au monde actuel. C’est une bouffée d'oxygène et un spectacle inattendu dont on ressort enthousiaste et heureux.
Sur ce, je vous dis à très vite, et au plaisir de se croiser dans une salle de spectacles, dans la vraie vie, ou bien ici-même, pour un nouveau récit d'aventure théâtrale.