Nous voici donc partis pour une folle traversée, et pas des moindres : la fameuse première traversée du Titanic, paquebot de la White Star Line. Pourquoi “nous” ? Parce qu’il s’agit d’un spectacle immersif où l’ensemble de la salle fait partie de l’espace de jeu, rendant l’histoire d’autant plus captivante, avec des intrigues et des personnages déjantés qui se rencontrent pour notre plus grand bonheur de spectateurs-passagers à bord.
Avec des personnages hauts-en-couleur, tantôt chantant et dansant, tantôt jouant la comédie, dans des tableaux rythmés, aussi drôles que touchants, on y retrouve les scènes clefs du films, mais revues de manière burlesque, clownesques, avec humour et décalage, faisant de ce voyage pourtant dramatique à bord du célèbre bâtiment une folle comédie, et allant même jusqu’à imaginer une happy end.
Mention spéciale au texte loufoque et en rimes, qui m’a surprise et conquise, ainsi qu’à la performance de chacun des comédiens sur scène (faisant partie d’une troupe en alternance) qui, par une grande générosité et avec un enthousiasme communicatif, m’ont entraînée avec eux dans cette histoire délirante dont je ne suis pas sortie indifférente, notamment par le message d’optimisme qu’elle véhicule.
J’ai également beaucoup aimé l’orchestre live, à proximité de la scène et des spectateurs, ainsi que la décoration du théâtre qui s’est prêté aux conditions d’un voyage en mer depuis l’entrée du théâtre jusqu’à la salle de spectacle.
7ème création de la compagnie des Moutons Noirs, “Titanic, la folle traversée”, c’est un spectacle pluridisciplinaire surprenant, plein d’énergie et divertissant, revisitant un drame sous un nouveau regard par la dérision, et dont je suis ressortie très agréablement surprise par l’ingéniosité du texte et de la mise en scène, émerveillée par la performance, et enthousiaste par ce moment partagé au théâtre.
Sur ce, je vous dis à très vite, et au plaisir de se croiser dans une salle de spectacles, dans la vraie vie, ou bien ici-même, pour un nouveau récit d'aventure théâtrale.
Lauriane C.