Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Matthieu Penchinat dans "Tout seul comme un grand"

Matthieu Penchinat dans "Tout seul comme un grand"
Découverte du seul-en-scène humoristique de Matthieu Penchinat, actuellement au Théâtre des Vents jusqu'au 30 juillet (Festival d'Avignon).

"On meurt tous un jour... Moi, ça me tue."

Matthieu Penchinat est un angoissé, torturé par une question qui le hante depuis toujours : "A quoi ça sert, la mort ?" Oui, c'est donc un spectacle sur la mort. De son père, en plus. Mais c'est drôle, attention, parce qu'il a pour devise :
"Nous n'avons pas assez de larmes pour tous les malheurs du monde, il faut bien rire de quelques uns d'entre eux".

De l'ouverture du testament, jusqu'à l'oraison funèbre, en passant par les vendeurs des pompes funèbres, Matthieu Penchinat nous offre une galerie de personnages, entrecoupée de confessions touchantes et de réflexions sur les protestants, la façon de vivre le deuil, la difficulté d'effacer un numéro de téléphone...

Un spectacle plein d'humour et d'audace qui nous offre une vraie réflexion sur le sens de la vie.

Le spectacle s'adresse à tous ceux qui vont mourir un jour...et qui veulent se réconcilier avec cette idée."

Avignon, c'est aussi la découverte de pépites théâtrales...et ce fut notamment le cas du spectacle de Matthieu Penchinat, un seul-en-scène humoristique que j'ai pu découvrir lors de mon bref séjour avignonnais.
 
Révélé grâce à l'émission "On n'demande qu'à en rire", Matthieu Penchinat choisit de nous parler dans son spectacle d'un sujet plutôt inhabituel mais qui nous concerne tous : la Mort. Et le défi est relevé haut la main. A travers ce spectacle, il nous fait voir la mort autrement. Peut-on rire de la mort ? Avec Matthieu Penchinat, la réponse est "oui" sans hésiter.
 
Dans "Tout seul comme un grand", il aborde alors tout un ensemble de thématiques liées de près ou de loin à la mort, que ce soit la problématique de l'enterrement ou du deuil, ou encore nos comportements et nos émotions par rapport à tout cela, et cela avec un humour fin et intelligent, qui pousse à la réflexion tout en nous offrant de très bons moments de rire.
 
Avec un texte parfaitement ciselé, une mise en scène impeccable, des jeux de lumières nous plongeant la plupart du temps dans une ambiance relativement sombre mais sans que ça ne paraisse lugubre, Matthieu Penchinat nous fait rire de sujets qu'on classe bien souvent comme tabou et nous fera voir la fatalité d'une autre manière, car on meurt tous un jour c'est un fait. Alors, il nous amène à une belle moralité sur la vie et la mort, sur le fait de dire à nos proches qu'on les aime.
 
Un spectacle composé également de plusieurs moments d'interaction, et amené avec beaucoup de générosité et de complicité, puisqu'il nous parle et nous concerne, nous fait rire et nous émeut. On passe un vrai bon moment de théâtre et d'humour avec ce seul-en-scène à la fois drôle, poétique et touchant, qui sort de l'ordinaire, apportant quelque chose de neuf à la scène humoristique française, et duquel on ne ressort par indifférent.
 
Alors, on y va ? OUI, absolument. Voici l'un de mes spectacles coup de coeur de cette édition du Festival d'Avignon, à découvrir sans hésitation.
 
Auteur / Interprète : Matthieu Penchinat
Accompagnement écriture : Arnaud Demanche
Accompagnement jeu : Julien Testard
Accompagnement clown : Gilles Simonin
Accompagnement artistique : Lisa Robert
Musique : Julien Lifszyc
Régie son et lumière : Nicolas Natarianni
 
En savoir plus :
Twitter : @MatthPench
C'est où ?
Théâtre des Vents
63 rue Guillaume Puy - 84000 Avignon
Infos & Réservations au 06 20 17 24 12 ou sur www.theatredesvents.com
 
C'est quand ?
Jusqu'au 30 juillet, tous les jours à 12h45 (Festival d'Avignon)
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
Lauriane Cronier

Lauriane, théâtreuse passionnée, met en lumière le monde du spectacle, pour ajouter plus de théâtre à la vie et plus de vie au théâtre.
Voir le profil de Lauriane Cronier sur le portail Overblog

Commenter cet article