Trop penser. Trop réfléchir. Douter et culpabiliser souvent. Se sentir parfois comme un(e) extra-terrestre dans ce monde… Ou quand notre esprit nous rend malheureux et nous fait souvent passer à côté de notre vie parce qu’on a peur d’être jugé, de ne pas être à la hauteur, de ne pas correspondre à ce que la société voudrait que l’on soit.
“Comment je suis devenu stupide”, c’est l’histoire d’un humain qui pense trop. C’est l’histoire d’un humain qui se pose mille questions à la minute sur le sens de la vie, sur ses doutes, ses angoisses, sa différence vis-à-vis de la société. C’est l’histoire d’un humain qui veut s’intégrer socialement en tentant de comprendre les codes du monde qui l’entoure.
Entre narration et jeu, c’est donc l’histoire d’Antoine, qui nous raconte ses expériences de vie, et surtout comment il a procédé pour tenter de s’adapter au monde, à cette société dans laquelle il ne se reconnaît pas. Il va ainsi nous conter, avec beaucoup de dérision, quelques-unes des solutions les plus loufoques (mais très réfléchies) auxquelles il a songé pour mieux s’intégrer : il a essayé l’alcool, mais il ne tient pas l’alcool… Il s’est renseigné sur le suicide, mais il tient trop à la vie… Et si le remède était de croire en soi-même ? de s’aimer un peu plus pour pouvoir comprendre le monde, pour pouvoir comprendre l’autre et l’aimer ? Et si la solution était l’Amour et la Passion comme remèdes pour arrêter de réfléchir et lâcher prise sur nos angoisses ?
Dans une mise en scène dynamique, un décor sobre et mouvant, avec quatre comédiens à l'énergie folle et communicative dans leur jeu, voici une pièce qui nous parle de quête de soi, du fait de se connaître pour oser être soi-même, et cela d'une manière juste, décalée et absolument jouissive ! “Comment je suis devenu stupide” est une sorte d’ovni théâtral qui, par le parti pris de l’humour, et sans être une pièce moralisatrice, nous livre sur un plateau de théâtre sa recette pour être heureux, loin des injonctions et du “qu’en dira-t-on”.
Un spectacle à déguster, à savourer, qui ne vous laissera pas d’arrière-goût amer.
Sur ce, je vous dis à très vite, et au plaisir de se croiser dans une salle de spectacles, dans la vraie vie, ou bien ici-même, pour un nouveau récit d'aventure théâtrale.