“Les Poupées Persanes”, quand le théâtre nous emmène en voyage dans une épopée fascinante

Chers Théâtreux,

Dans cette nouvelle lettre, je vais vous parler de deux sœurs, de quatre jeunes adultes iraniens, de culture iranienne, de poésie et d’amour, de force et de persévérance, de retrouvailles, et surtout d’une pièce qui nous emmène en voyage pendant près de deux heures qu’on ne voit pas passer. C’est ce que j’ai pu ressentir lors de ma venue au Théâtre La Pépinière pour y découvrir le spectacle “Les Poupées Persanes”, écrit par Aïda Asgharzadeh et mis en scène par Régis Vallée.

C'est l'histoire de quatre universitaires dans l'Iran des années 70, de la chute du Shah à l'arrivée au pouvoir du régime islamique. C'est l'histoire, en France, de deux sœurs pas très enthousiastes à l'idée de célébrer le passage à l'an 2000 aux sports d'hiver, en famille. C'est l'histoire d'amour de Bijan et Manijeh, couple mythique des légendes perses. C'est l'histoire d'une jeunesse pleine d'espoir, d'une lutte avortée, d'un peuple sacrifié, de secrets qui s'entortillent, de la transmission dont on ne sait que faire et de l'amour qui ne sait plus où aller. C'est l'histoire, à vrai dire, de toutes les révolutions…

Il était une fois, ou plutôt « Yeki bood, Yeki nabood. Gheir az Khodâ, itch kas nabood », l’histoire d’une jeune femme qui voulait raconter son histoire à travers celle de ses parents.

Guidée par un fil conducteur autour du conte de Bijan et Manijeh, c’est une histoire qui parle de sentiments amoureux, de retrouvailles, de liens familiaux, d’un combat et de persévérance pour des valeurs humaines et la notion de liberté, d’un peuple qui traverse une période sombre et qui tente de se battre pour ses droits…

Tout au long de la pièce, nous voyageons dans le temps et dans l’espace pour retrouver, tantôt la vie de deux sœurs franco-iraniennes dans les années 2000, tantôt l’histoire de quatre jeunes adultes iraniens dans les années 1970… deux moments de vie à deux époques différentes qui, pourtant, tendent à se rejoindre.

L’ambiance et la temporalité sont aussi très nettement marquées par la musique, les costumes et décors créés dans le souci du détail, ainsi que la mise en scène rythmée, et qui contribuent à nous embarquer dans ce voyage.

“Les Poupées Persanes”, c’est une proposition artistique qui émeut et captive. J’ai eu l’impression d’être dans un film historique et d’aventure, avec des personnages forts véhiculant du suspense, de la joie, de l’émotion, de l’amour, de la tendresse, de la persévérance, de l’espoir, et de l’audace.

J’ai été tellement embarquée dans l’histoire que, vers la fin du spectacle, je me suis dit : “ah oui, c’est vrai qu’on est au théâtre” : le temps de près de deux heures, je suis partie en voyage avec cette troupe de comédiens. Voici une histoire qui fascine, captive et qui inspire par la force mais aussi la poésie qu’elle peut apporter par le théâtre, et ainsi une nouvelle occasion de vivre un moment hors du temps au théâtre.

Sur ce, je vous dis à très vite, et au plaisir de se croiser dans une salle de spectacles, dans la vraie vie, ou bien ici-même, pour un nouveau récit d'aventure théâtrale.

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L'Equipe Artistique :

Auteure : Aïda Asgharzadeh

Mise en scène : Régis Vallée

Interprètes : Aïda Asgharzadeh, Juliette Delacroix, Kamel Isker, Azize Kabouche, Toufan Manoutcheri, Sylvain Mossot

Scénographie : Philippe Jasko et Régis Vallée

Création lumière : Aleth Depeyre

Vidéo : Fred Heusse

Musique : Manuel Peskine

Costumes : Marion Rebmann, assistée de Marie Dumas de la Roque

Décoratrice : Alissia Blanchard

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