“La Part Animale”, quand le théâtre apporte de l’espoir au dérèglement climatique

Chers Théâtreux,

 

Dans cette nouvelle lettre, je vais vous parler d’écologie et du dérèglement climatique, mais aussi d’émotions, d’espoir et d’humanité. C’est ce que j’ai vécu lors de ma découverte de la pièce “La Part Animale” au Théâtre Clavel. Thriller écologique captivant, “La Part Animale” est la nouvelle création de Christophe Botti, et mise en scène par Stéphane Henriot.

La pièce nous emmène dans un théâtre désaffecté, lieu de refuge d’un groupe d’activistes écologistes radicaux. Il s’agit du mouvement Ecosystema, luttant et essayant de mener des actions pour apporter des solutions concrètes face au dérèglement climatique. 

 

Aussi, nous voici spectateurs de ce petit groupe de six humains, chacun ayant choisi des noms d’animaux comme pseudonymes (Ginko, Colibri, L’Inséparable, L’Ours, Sharky et Cobra) : leur part animale. Nous assistons alors au quotidien de ce groupe, dans leur quête de solutions radicales pour faire basculer la donne et faire changer les choses, avec leurs émotions et cette éco-anxiété qui les gagne. Chacun des personnages y exprime une blessure, une émotion, une colère qui lui est propre, face à la réalité écologique actuelle. Et dans tout cela, malgré la peur, chacun cultive malgré tout un espoir, l’amour de son prochain, se rassemblant pour une cause qui leur est juste.

 

J’ai particulièrement été sensible au choix du théâtre comme refuge, comme cachette sûre. Voici une belle occasion de montrer à quel point ces lieux sont synonymes de bien-être, de douceur, de poésie. En outre, cela donne l’occasion aux comédiens d’envahir l’ensemble du théâtre, donnant au spectateur ce côté immersif à l’histoire.

 

“La Part Animale” amène le spectateur à se questionner sur les questions d’activisme et d’éco-anxiété, sur la question d’être poussé à l’extrême par la peur, des questions plus que jamais dans l’actualité. On se pose la question de la part de responsabilité humaine mais aussi de sa capacité à agir dans l’urgence face aux catastrophes annoncées par le rapport du GIEC. Chacun des personnages tente de faire sa part en fonction de ses propres croyances et motivations personnelles, et poussés par une peur qui lui est propre. Et la solution était un réel engouement et mouvement collectif ? Et si chaque individualité essayait de faire sa part mais ensemble vers un objectif commun ? C’est en tout cas plutôt bien amené par cette création théâtrale qui m’a captivée et émue tel un film à suspense.

 

J’ai été séduite par “La Part Animale” et sa proposition artistique remplie d’espoir et dans l’air du temps, relatant l’histoire d’humains qui luttent ensemble, malgré leurs différends, pour une cause juste, par l’amour et l’espoir d’un monde plus beau et plus sain. A l’image du colibri, voici une pièce qui fait sa part pour la planète grâce à la magie du théâtre. 

 

Sur ce, je vous dis à très vite, et au plaisir de se croiser dans une salle de spectacles, dans la vraie vie, ou bien ici-même, pour un nouveau récit d'aventure théâtrale.