“Photographe en Liberté”, une invitation au voyage et à l’évasion

Chers Théâtreux,

 

Dans cette nouvelle lettre, je vais vous parler de mélange des arts, de voyages, de rêveries et surtout d’un spectacle qui permet de s’évader à l’autre bout du monde sans bouger de la salle de spectacles. Il s’agit de “Photographe en Liberté”, le seul-en-scène de Loïc Bartolini, que j’ai pu voir tout récemment au Théâtre Le Métropole.

 

J’avais eu le plaisir de précédemment découvrir Loïc dans les spectacles “Rien et m’aime trop” en 2014 et “Touh” en 2016, au Festival OFF d’Avignon. Deux spectacles au style très cinématographique qui m’avaient embarquée et captivée comme si je partais à l’aventure avec les personnages sur scène. Ici, c’est la même sensation qui ressort, avec cette fois-ci un spectacle seul-en-scène qui parle d’exploration, de voyages, mais aussi de photographie, deux passions que j’avais donc hâte de voir conjuguées sur scène. Pari gagné : j’ai voyagé, j’ai ri, j’ai rêvé, j’ai appris des choses… ce fut une soirée diapo plus que réussie !

Pendant six ans, Loïc Bartolini, comédien et explorateur, passionné de photographie et de voyage, a traversé 12 pays et a décidé de nous raconter ses aventures en 243 photos à l’occasion d’une soirée diapo (mais réussie !). C’est de là qu’est né “Photographe en Liberté”, un spectacle qui sort de l’ordinaire et mélangeant les arts du théâtre, de la photographie, ainsi que l’art du voyage. 

 

Dans ce spectacle, chaque image, chaque cliché évoque une anecdote, une histoire, un moment marquant d’un voyage, un moment de vie que l’artiste partage alors avec nous dans le cadre intimiste d’une salle de spectacle, avec humour et aussi quelques réflexions personnelles. 

 

A l’heure d’Instagram et autres réseaux sociaux, où l’on s’obstine souvent à ne publier que notre “meilleure vie”, et des photos de voyages dans les mêmes lieux, les mêmes points d’observation, Loïc opte pour le partage de clichés hors des sentiers battus en nous racontant l’histoire de chaque moment passé dans ces lieux - la curiosité, le chemin, la rencontre, la contemplation, l’inspiration, l’émotion. Il nous invite alors à cultiver cette différence en n’étant pas de simples touristes mais des voyageurs qui explorent l’inconnu, sortant du chemin tracé, allant au-delà du panneau “Attention, risque de…” (tout en restant prudent) : voici un joli parallèle que l’on peut faire avec le fait d’oser prendre des risques, de vaincre nos peurs, de suivre son intuition, pour obtenir ce moment de beauté, de bonheur indescriptible et de satisfaction que l’on immortalise pour se souvenir et revenir à notre pourquoi, et nos objectifs déjà atteints.

 

On dit souvent que le voyage permet d’apprendre à se connaître. Une vision que je partage volontiers, particulièrement dans le fait de voyager seul(e). Un message que Loïc nous transmet également. Il évoque notamment la “solitude” du photographe et ce que la photographie nous révèle.

 

“Photographe en liberté”, c’est aussi un spectacle interactif entre l’artiste et les spectateurs. Il fait de nous des compagnons de voyage, nous embarquant dans ses aventures, ses réflexions, nous présentant ses rencontres. Ce n’est pas un simple spectacle, mais un véritable moment de vie et d’échanges, qui fait du bien, autour de l’art, de la culture et du voyage.

 

Sur ce, je vous dis à très vite, et au plaisir de se croiser dans une salle de spectacles, dans la vraie vie, ou bien ici-même, pour un nouveau récit d'aventure théâtrale.