“Marie Tudor, God save the Queen”, quand le théâtre provoque, surprend, et révèle une oeuvre classique

Chers Théâtreux,

Dans cette nouvelle lettre, je vais vous parler d’une oeuvre classique de Victor Hugo, de celle que l’on surnomme “Bloody Mary”, d’un univers punk et sensuel, et surtout d’un spectacle explosif, surprenant et qui sort de l’ordinaire des autres adaptations de textes plus classiques de Victor Hugo. C’est ce que j’ai pu ressentir lors de ma venue au Festival OFF d’Avignon, en allant découvrir “Marie Tudor, God save the Queen”, création proposée par la Compagnie Rubis et mise en scène par la talentueuse Ema Zampa.

Marie aime Fabiano qui la trompe avec Jane qui trompe elle-même Gilbert qui l’aime en retour. Les choses pourraient s’arrêter là mais nous sommes à la Cour d’Angleterre et Marie n’est autre que la reine, digne fille du sulfureux Henri VIII. Les évènements vont alors revêtir un caractère politique et les affaires d’alcôve vont devenir affaires d’État.

Cela a été mon tout premier spectacle vu durant mon court séjour à Avignon. Et je peux dire que ça a été une manière vivifiante de commencer mon habituel marathon théâtral express.

L'œuvre "Marie Tudor" de Victor Hugo, c’est un genre de thriller et une atmosphère intense, des histoires de passion et de complot politique. Alors que son mariage avec le prince d’Espagne se prépare, la reine d’Angleterre Marie Tudor s’est amourachée de Fabiano Fabiani, un homme aventurier sans scrupule. Simon Renard, ambassadeur du roi d’Espagne, souhaite tout mettre en œuvre afin d’éliminer l’amant de la Reine, et fait appel à Gilbert - ouvrier ciseleur de la Cour - comme homme de main. Et puis il y a la jeune Jane, promise à Gilbert, et maîtresse de Fabiano (que ce dernier a séduite pour s’accaparer ses biens), se retrouvant au cœur de cette situation complexe : sauver Gilbert, l’homme qu’elle aime ? ou sauver Fabiano, et suivre la volonté de la Reine ?

Comme je l’ai mentionné plus haut, nous sommes embarqués dans un spectacle explosif, déjanté et surprenant. Tout d’abord par une entrée en matière hors normes, qui cassera le quatrième mur dès les premières secondes. Nous voici transportés à Londres, dans une atmosphère rock’n’roll qu’on a peu l’habitude de voir sur scène. 1ère bonne surprise !

Ensuite, l’une des forces de cette proposition artistique, c’est d’avoir réussi à mettre en lumière la richesse du texte de Victor Hugo - qui déjà à l’époque avait un état d’esprit rebelle, contestataire et novateur - dans une atmosphère punk. Une mise en scène qui serait alors comme le juste prolongement des idées de l’époque pour mieux les révéler.

Le décor est plutôt minimaliste et brut : une sorte de squat, et des bâches en fond qui seront taguées en direct pendant la représentation. L’accent est alors mis sur le texte, mais aussi le jeu provocateur et dans la démesure, et la mise en scène d’une intensité folle et énergique.

“Marie Tudor, God save the Queen”, c’est la promesse d’une expérience théâtrale unique en son genre, qui ne vous laissera pas indifférent. Une idée parfaite pour venir découvrir ou redécouvrir les mots de Hugo sous un angle nouveau, et pour passer un moment de théâtre mémorable et déroutant. A découvrir sans plus attendre !

Sur ce, je vous dis à très vite, et au plaisir de se croiser dans une salle de spectacles, dans la vraie vie, ou bien ici-même, pour un nouveau récit d'aventure théâtrale.

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L'Equipe Artistique :

Auteur : Victor Hugo

Mise en scène : Ema Zampa

Interprètes :

Ema Zampa dans le rôle de Marie Tudor

Clémence Tenou dans les rôles de Jane Talbot et Lord Chandos

Cédric Chemir dans les rôles de Gilbert et Lord Montagu

Jonathan Arrial dans les rôles de Fabiano, Énéas et Lord Clinton

Aurélien Lejeune dans les rôles de Simon Renard, l’Homme et le batelier

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Pour amener ce spectacle dans votre ville / lieu de spectacle, contactez : Isabelle Carle - isabelle@ensceneproductions.fr et rubis.compagnie@gmail.com