“Le Comte de Monte-Cristo”, quand le roman prend vie sur scène dans une mise en scène surprenante

Chers Théâtreux,

Dans cette nouvelle lettre, je vais vous parler d’une histoire d’amour tragique, de la découverte d’un trésor caché, d’une histoire de vengeance, d’un personnage fascinant, d’un roman culte, et surtout d’un spectacle qui a su relever le défi d’une adaptation aussi surprenante que captivante. C’est ce que j’ai vécu lors de ma découverte de la pièce “Le Comte de Monte-Cristo”, créé et mis en scène par Jean-Louis Kamoun, au Festival OFF d’Avignon 2022.

C’est en sortant de la pièce “Le Porteur d’Histoire”, d’Alexis Michalik, que j’ai un jour eu envie de m’aventurer dans la lecture du célèbre roman d’Alexandre Dumas : “Le Comte de Monte-Cristo”. Je découvre alors les deux tomes. Ces deux tomes, dont les 1600 pages (environ) peuvent faire peur, sont tellement captivant que j’avais du mal à m’en détacher, profitant de n’importe quel petit lapse de temps pour rouvrir le bouquin à l’endroit où je m’étais arrêtée. Cette histoire, aussi riche dans le style d’écriture que d’aventures et de réflexions sur la société et les comportements humains liés à l'argent, m’a fascinée et me fascine encore.

Alors, lorsque j’ai entendu parler d’une adaptation au Festival d’Avignon, je me suis empressée de réserver ma place.

Cette bouleversante histoire d’amour perdu, de trahison, de trésor, et surtout de vengeance suscite de multiples questions sur des sujets qui sont toujours d’actualité tels que la corruption, le pouvoir infini de l’argent, la tentation de l’auto-justice…

17 Juillet 2022. 10h30. Après 3 jours intenses de festival (de chaleur étouffante et de courtes nuits, aussi), me voici comme embarquée à bord du Pharaon aux côtés d’Edmond Dantès, pour partir à la découverte d’une des plus célèbres histoires de vengeance de la littérature française. Et j’en suis ressortie comblée, revoyant sur scène exactement ce que je m’étais imaginé en lisant l’ouvrage.

Interprétée par quatre comédiens, alternant entre jeu et narration, cette adaptation se concentre sur l’essentiel de du roman : à savoir, la vengeance d’Edmond Dantès (devenant le Comte de Monte-Cristo), et sa tragique histoire d’amour avec Mercédès, la belle catalane. Depuis le fameux retour du Pharaon à Marseille, nous sommes alors aussitôt embarqués dans l’histoire de celui qui deviendra le Comte de Monte-Cristo, en passant par les scènes clefs du roman : son histoire d’amour avec Mercédès, le complot et l’arrestation, la rencontre avec l’abbé Faria au Château d’If, la découverte du trésor caché, et bien évidemment les retrouvailles du Comte avec Mercédès, Fernand, Denglars, et Villefort.

Sans trop d’accessoires sur scène, c’est accompagnés de projections d’illustrations fixes ou animées - en noir et blanc, inspirées de l’univers manga de Franck Miller - que les comédiens nous emmènent dans cette histoire aux mille rebondissements. C’est d’ailleurs l’un des comédiens, Olivier Durand, qui enclenche sur scène chacune de ces projections qu’il a créé lui-même.

C’est donc une promesse tenue par cette adaptation contemporaine qui, à l’identique du roman, a fait que je me suis à nouveau laissée emportée dans cette histoire fascinante et passionnante, dans cette histoire haletante et qui fait réfléchir, dans ce petit bijou de la littérature que je vous recommande vivement, que ce soit en livre ou dans tout autre format.

Sur ce, je vous dis à très vite, et au plaisir de se croiser dans une salle de spectacles, dans la vraie vie, ou bien ici-même, pour un nouveau récit d'aventure théâtrale.

Lauriane C.

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