Arnaud Tsamere nous fait des confidences sur pas mal de trucs plus ou moins confidentiels

Révélé grâce à Laurent Ruquier, qu’il cite d’ailleurs à la fin de la représentation, et après le succès de son précédent seul-en-scène « Chose Promise », Arnaud Tsamere revient avec un nouveau spectacle intitulé « Confidences sur pas mal de trucs plus ou moins confidentiels ». Aussi, ayant grandement apprécié « Chose Promise », je n’avais aucun doute quant à la qualité de ce nouveau one-man-show, co-écrit à nouveau avec Arnaud Joyet et François Rollin, et ma curiosité m’a donc amenée vers le Théâtre du Splendid mercredi 22 avril dernier.

Dans « Chose Promise », Arnaud Tsamere s’était mis dans la peau d’un professeur d’économie, Patrice Valenton, qui rendait hommage à son ami Rémi, mort dans un accident de voiture... Dans ce nouveau spectacle, le comédien laisse une place plus importante au stand-up. Partant d’un constat selon lequel un être humain rit en moyenne 15 à 16 heures par jour, Arnaud Tsamere arrive alors en nous annonçant sa volonté de ne pas nous faire rire. Pour cela, il part du principe que le simple fait de parler de soi est ennuyeux et nous livre alors quelques confidences, pendant près de deux heures, à l’issue desquelles on se rendra bien compte de l’importance de rire dans notre société actuelle, puisqu’au final, il mettra nos zygomatiques à rude épreuve tout au long de la soirée.

Avec un humour absurde et décalé dont il a le secret, Arnaud Tsamere réussit à nous faire rire de lui, de ce qu’il aime et ce qu’il n’aime pas…il nous parlera alors de son intérêt pour la musique avec notamment un entraînant medley en live, mais aussi de l’environnement, ou encore de son âme d’enfant qu’il a gardé, et de bien d’autres sujets dont il nous demande parfois notre avis, ce qui créé alors un véritable lien avec les spectateurs. Il nous confie également qu’il déteste l’hypocrisie (bien que ce soit un joli mot) et qu’il n’aime pas qu’on l’embête (notamment dans les transports en commun, à titre d’exemple). Il ponctue ainsi chacune de ses impressions par quelques exemples drôlissimes, et nous fait même rire simplement grâce à un niveau à bulles.

On y retrouve également l’art du slow-burn, qu’il exerce avec beaucoup de talent, son paperboard indémodable, une grande interaction avec les spectateurs, un jeu terriblement hilarant, et même un sketch où tous les personnages qu’il évoque tout au long du spectacle se rencontrent et qui ne va pas sans nous rappeler le fameux vaudeville de son précédent spectacle. Arnaud Tsamere nous présente ici un spectacle de grande qualité, où chaque réplique fait mouche, où la simple gestuelle du spectacle peut être hilarante, et nous prouvant bien que le rire est omniprésent dans notre société actuelle.